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Bonjour Marie, peux-tu te présenter ? Je m’appelle Marie, je suis âgée de 24 ans et originaire de Nancy. Je suis à l’origine du blog marieeppe.fr et du compte Instagram @marieeppe, où je partage mon mode de vie et de consommation responsable depuis maintenant 2 ans. Consomm’actrice, je fais ma part au quotidien mais ne suis pas « parfaite ». Mon but est de faire prendre conscience que de petits gestes simples, meilleurs pour notre santé et celle de notre planète, sont accessibles et peuvent être adoptés par chacun(e) d’entre nous.  Jeune ingénieure agroalimentaire, je suis très engagée à titre personnel pour une alimentation durable. J’ai décidé de m’engager professionnellement dans ce secteur et de lier mes convictions et valeurs personnels à mes compétences professionnelles. Je suis donc en création d’une entreprise alimentaire anti-gaspillage alimentaire nommée In Extremis (@inextremis.fr, inextremis-antigaspi.fr). En parallèle du développement de ce projet entrepreneurial, je suis salariée à temps partiel dans un magasin bio.

Mon but est de faire prendre conscience que de petits gestes simples, meilleurs pour notre santé et celle de notre planète, sont accessibles et peuvent être adoptés par chacun(e) d’entre nous. 

Comment définis-tu le zéro-déchet ? Selon moi, le zéro-déchet ne se définit pas forcément par l’absence de poubelle chez soi, la production nulle de déchets ménagers et une poubelle annuelle qui fait la taille d’un bocal. Pour certains, le zéro-déchet c’est cela, et je respecte ces gens qui réussissent à avoir un mode de vie qui leur permet de réduire leurs déchets à ce point, mais je ne pense pas que ce soit quelque chose d’accessible à tou(te)s. Pour moi, le zéro-déchet est un mode de vie et un état d’esprit bien plus large. Être sensible et avoir conscience de l’impact et des conséquences de chaque emballage ou potentiel déchet que nous pouvons avoir dans les mains et d’entreprendre de nouveaux gestes et habitudes au quotidien pour ne plus les produire ces déchets. Le zéro-déchet c’est donc un mode de consommation dans sa globalité qui nécessite une implication dans chacun de ses choix en tant que consommateur. Le zéro-déchet est pour moi finalement être consomm’acteur : chercher à limiter ses déchets, à favoriser les produits en vrac, les produits bruts, mais aussi favoriser la réutilisation, la réparation et la seconde main. Finalement, pour moi le zéro-déchet c’est aussi penser et valoriser une économie circulaire plutôt que linéaire.

Pour moi, le zéro-déchet est […] Être sensible et avoir conscience de l’impact et des conséquences de chaque emballage ou potentiel déchet que nous pouvons avoir dans les mains et d’entreprendre de nouveaux gestes et habitudes au quotidien pour ne plus les produire ces déchets.

Qu’est-ce qu’être consomm’acteur ? Un petit peu comme je viens de le dire, un consomm’acteur est quelqu’un qui est sensible et qui a conscience de chacun de ses actes en tant que consommateur. Que ce soit dans le domaine de l’alimentation, du transport, de l’énergie, etc. Être consomm’acteur c’est chercher à limiter son empreinte carbone dans chacun de ses gestes. C’est aussi favoriser l’économie locale et les ressources locales.

Être consomm’acteur c’est chercher à limiter son empreinte carbone dans chacun de ses gestes.

Depuis quand et pourquoi avoir choisi ce mode de vie ? Pour certains, il y a eu un déclic, un événement particulier dans leur vie qui les a amenés à changer leur mode de consommation. Pour moi ça n’a pas vraiment été le cas, j’ai eu la chance de grandir à la campagne et d’être au plus près de la nature. J’ai pu bénéficier de fruits et légumes du potager, d’une cuisine faite maison et locale dès mon enfance. J’ai aussi été habitué à faire le tri et le recyclage des déchets. En grandissant et lorsqu’est venu le temps de quitter la maison familiale et d’avoir mon indépendance, il y a 6 ans maintenant, j’ai tout naturellement adopté un mode de vie et de consommation que l’on pourrait qualifier de responsable. Quelles actions zéro déchet as-tu mises en place dans ta vie quotidienne ? Ça a commencé par la cuisine, intéressée par le domaine de l’alimentation, j’ai commencé par réduire mes déchets de ce côté là. J’ai commencé par arrêter de fréquenter les supermarchés et me suis tournée vers les marchés et fermes de producteurs locaux pour les fruits et légumes, les magasins bio et épiceries zéro-déchet pour tout le reste en privilégiant au maximum les offres en vrac, le verre et les gros contenants. J’ai remplacé mon liquide vaisselle par un savon de Marseille et mon éponge par un tawashi et une brosse à vaisselle.  Dans ma salle de bain, j’ai adopté les lingettes démaquillantes, le savon saponifié à froid, le shampoing solide, la brosse à dents en bambou ou encore l’oriculi. Du côté entretien et ménage, je n’utilise que des ingrédients bruts que je trouve en vrac et qui sont inoffensifs pour notre santé et celle de l’environnement. Mes indispensables sont le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le percarbonate de soude, l’acide citrique, le savon noir et le savon de Marseille.  Enfin, du côté de ma penderie, de mon mobilier et mon électroménager, je favorise la seconde main. Ce n’est pas zéro-déchet dans la définition stricte du terme, mais ça rentre dans la définition que j’en ai fait.  Quelle est ta recette anti-gaspi préférée ? Difficile d’en choisir une seule, en lançant une entreprise alimentaire de produits anti-gaspi c’est aussi parce que c’est un domaine dans lequel j’aime innover. C’est d’ailleurs pour cela que je partage de nombreuses recettes anti-gaspillage sur mon blog. Côté sucré, je crois que ma préférée pour le moment a été la recette de porridge au four aux épluchures de pommes. Côté salé, mon cœur balance entre une recette de houmous de fanes de radis et lentilles germées et une recette de frittata aux fanes de céleri et verts de poireaux. Quels conseils donnerais-tu à une personne souhaitant se lancer dans le zéro-déchet ? Avancer vers un mode de vie et de consommation plus responsable à son rythme et dans la bienveillance. Ne pas chercher pas à changer toutes ses habitudes du jour au lendemain, mais plutôt commencer pas consommer moins mais mieux, de manière plus intelligente en quelques sortes.